vendredi 7 mars 2008

25 août 2007 : SOSSUSVLEI

Ce fut une nuit courte. A 4 h de matin, je dis bien 4 h, on vient nous réveiller pour partir dans le désert. Les yeux encore à demi fermés, nous prenons un solide petit-déjeuner et embarquons dans le « promène-couillons » du Lodge avec 6 autres clients. Il ne peut jamais y avoir la foule car le Lodge ne comporte que 6 chambres.

Le vent n’a pas baissé la garde. Fernand avait demandé la veille s’il pourra faire du parapente dans les dunes. La réponse négative lui a été donnée ce matin, les dunes se trouvant dans un parc national, il eut fallu demander une autorisation préalable. Bon, avec le vent qu’il fait, même l’autorisation n’aurait pas suffit à le faire voler. Les dunes ont une couleur rouge-ocre. Elles sont constituées par les sédiments d’une rivière dénommée Orange qui ont été soufflés par le vent.

Elles sont constituées à 40 % de quartz.









Le vent souffle de l’océan vers la terre en été austral et à l’inverse pendant l’hiver. De ce fait, les dunes ne bougent pratiquement pas.



Cela faisait des années que je rêvais de marcher dans les dunes d’un désert. Nous avions envisagé de faire un trekking dans le sud du Maroc. Quelques enlèvements et une dizaine de morts m’avaient découragée.




Je décide d’attaquer l’arrête de la dune. Le vent me souffle avec force le sable dans la figure et sur les chevilles. Tel le général qui se lance dans la bataille, je me retourne pour voir si la troupe suit bien, hélas ! personne derrière moi ! Tous avaient renoncé.



Nous traversons le Sossusvlei qui est une gorge qui s’étend entre les dunes. Vlei veut dire vallée (mot d’origine africanaer) et sossus est un mot d’origine locale qui veut dire : là ou on peut boire de l’eau. Il peut pleuvoir certaines années 3 à 4 centimètres d’eau pendant l’été et bien plus dans les montagnes.

Les quelques springboks que nous voyons sont de petite taille car ils ne boivent pas d’eau. En fait, leur besoin en eau est couvert par celle qui est contenue dans les rares feuilles et herbes qu’ils trouvent à grignoter

Le reste de la ballade n’est pas très passionnant ; peut-être commençons-nous à être légèrement blasés. Le déjeuner est sympathique : le guide a sorti de son véhicule tables et chaises qu’il installe avec notre aide sous un gros acacia. C’est rigolo finalement de déjeuner dans le désert. Nos compagnons en profitent pour me demander ce que je pense de Cécilia Sarkozy.
















Je suis imbattable sur le sujet, j’ai tout lu sur le candidat et le président ; je m’efforce, péniblement en anglais, de renseigner au mieux cette compagnie internationale avec laquelle nous nous trouvons.

Nous reprenons le chemin du retour vers le Lodge. Le vent s’est enfin calmé et nous passons le testant de l’après –midi sur notre terrasse au soleil.

En contrebas de notre chambre, un trou d’eau a été aménagé pour que les animaux puissent venir boire. Pour le moment, il y a un groupe de springboks qui occupe le terrain. Nous observons le manège à la jumelle. Le mâle qui est en train de boire avec ses femelles empêche un autre mâle d’approcher du trou d’eau. Il accepte que les femelles de l’autre mâle se sustentent, mais le mâle lui, malgré plusieurs tentatives ne pourra pas boire ce jour-là. Il s’éloigne alors et appelle ses femelles qui vont finir par le rejoindre. La vie est dure ! On ne se fait pas de cadeau ici !

Nous finissons l’après-midi sur la terrasse du Lodge avec un Rockshandy pour admirer encore une fois le paysage qui se présente à nous.















A Sossusvlei Widerness Camp, les repas se prennent à une table commune. Ce n’est pas une mauvaise idée, cela permet d’échanger avec d’autres voyageurs. C’est ainsi que nous avons fait plus ample connaissance avec un couple de sud-africains, monsieur étant professeur de théologie à l’université de Johannesburg et pasteur, madame, professeur de linguistique et qui a été voisine à Londres de Mme Thatcher, s’il vous plait ! Cette dame mettait un point d’honneur à nous parler en français.

Il y avait 2 jeunes allemandes qui parlaient un anglais impeccable- elles avaient toutes les deux travaillé une en Angleterre, l’autre aux USA. Egalement un couple de jeunes mariés suisses, banquier, bien sûr. Fernand a pu à nouveau parler allemand. Et enfin, un couple d’enseignants anglais qui faisaient tout simplement le tour du monde.

A u milieu de cette compagnie, j’ai quand même eu honte de mon anglais laborieux, bien que Madame la linguistique m’ait dit que je m’étais très bien exprimée sur les Sarkozy.




La tablée était donc de bon niveau, ce qui n’est pas désagréable et compensait la moindre qualité du repas.


Voilà, notre séjour « dans la vallée où l’on peut boire » s’achève. Très honnêtement, ce n’a pas été le ravissement auquel nous avions tant rêvé depuis le début de l’année. Je pense que depuis « le jour le plus long » j’étais arrivée à saturation, Fernand sûrement aussi, le temps n’a pas joué pour nous et nous avons estimé que le prix demandé était quand même surévalué – le coût des 2 nuits permettrait de s’offrir 1 semaine de vacance. Ceci dit, je me souviendrai des dunes et peut-être pourrai-je un jour planter une tente dans un désert de sable.

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