lundi 10 mars 2008

21 août: LE JOUR LE PLUS LONG

Nous allons descendre aujourd’hui dans le canyon du Grootberg et prendre un sentier qui passe de vallée en vallée. Le propriétaire du Lodge a assuré Jan que le passage était possible et que nous pourrions alors rejoindre notre route vers le sud.

Le sentier ressemble à ce que nous avons déjà vécu mais en pire, je ne pensais pas que ce fut possible. Rochers à franchir, descentes à pic dans des fonds de rivières asséchées, remontées à pic aussi, virages et trous à vous faire décoller du siège sont notre lot pendant … 3 heures. Jan semble de mauvaise humeur. Et bien sûr, ses problèmes de santé continuent.



Finalement, il y a des chemins partout et il ne sait plus par où passer. Il tente vainement de mettre son GPS en marche. Rien à faire. Jan s’énerve. C’était sensé être le meilleur appareil sur le marché. Il se met alors en communication avec le propriétaire du Lodge, grâce à son téléphone par satellite. Celui-ci lui apprend qu’en fait il n’a jamais fait ce trajet mais qu’il en avait entendu parler !! Il nous conseille de faire demi-tour.

Là, je ne sais pas qui de nous trois a le plus envie de mordre. Nous le maudissons. Nous voilà donc repartis pour faire à l’envers les 3 heures de gym-cana que nous venons de réaliser. J’ai l’impression de voir sortir de la fumée du nez et des oreilles de Jan !

Pendant un instant, je me dis qu’une panne de voiture dans cette zone désertique, sans moyen de communication, pourrait devenir un cauchemar.

Certes, les paysages sont magnifiques et nous apercevons au sol une quantité incroyable de cristaux de roche. Il suffit de se baisser pour en avoir un échantillon.


Heureusement, nous pouvons aussi nous régaler de temps en temps de la vue de nos amis les bêtes, les springboks qui parfois font des bonds sur place, c’est paraît-il pour décourager les prédateurs et aussi leurs rivaux en montrant leur vigueur ; les koudous font la course à notre approche ainsi que les oryx. Enfin nous arrivons sur la Gravel road vers 16 h. Nous descendons vers le sud, il nous reste 300 km à faire pour rejoindre notre prochain Lodge. Ce n’est pas rien.










Nous roulons jusqu’à 17 h 30, le soleil s’apprête à se coucher. Jan commence à passer des coups de téléphone pour trouver un Lodge à proximité. Ils sont tous complets. Finalement, nous nous arrêtons dans une petite ville, Uis, où il a des chambres de libres dans un Restcamp, un établissement qui fait camping et restaurant et qui a quelques chambres. Visiblement il a envie de passer la nuit ici alors que Fernand préfèrerait continuer jusqu’au Lodge réservé. Mais il parait que rouler la nuit est dangereux car le bétail divague souvent sur les pistes et il pourrait y avoir un accident. Fernand et Jan se tournent vers moi : c’est à moi de trancher. Quelle responsabilité ! Je regarde les lieux avec un peu d’inquiétude ; en fait, je pense que nous sommes tous un peu fatigués et que nous aurions bien besoin d’une bonne douche. Donc, on reste.

La chambre est ultra simple mais très propre. Et il y a une douche. Ouf !
9 heures de voiture, c’est notre record. Je m’en souviendrai. Le dîner est très correct : nous goutons de l’oryx, c’est bon comme les autres viandes que nous avons dégustées. La viande est d’une excellente qualité en Namibie, et elle n’a pas le goût fort du gibier comme chez nous ; de plus elle n’est pas chère du tout. Si on achète toute une partie de l’animal – et que l’on sait la découper, comme un Ranger par exemple- elle vous revient à 1 euro le kg.Ca fait rêver !
Le point noir, ce soir, est que Fernand n’a toujours pas de piles pour son appareil à photo. Ce souci plus le fait qu’il n’a pas fumé une seule cigarette depuis notre départ – je précise qu’il n’est pas un gros fumeur- le rendent, comment dirai-je, un peu nerveux.

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